Et si vous visitiez des expositions depuis votre salon

L’actualité nous empêche de sortir. Pour autant, de nombreux sites et musées proposent de visiter leurs expositions virtuellement, à l’image des Archives départementales de la Creuse qui ont mis en ligne les expositions déjà présentées au public. Si vous n’allez pas à la culture, la culture viendra à vous.

 « Promenons-nous dans les bois »
Chaque année, les Archives départementales de la Creuse proposent une exposition avec des documents sortis de leur malle aux trésors. En ce mois de mars, devait être inaugurée l’exposition « Promenons-nous dans les bois » consacrée à l’histoire de la forêt. A défaut de pouvoir vous rendre dans le hall des archives, vous pouvez la consulter virtuellement.

 A Table !
Du Moyen Âge au milieu du XXème siècle, les habitants de ce département ont su tirer profit des richesses de la terre pour assurer la nourriture du quotidien. Par la pratique des échanges et d’un commerce de proximité, ils ont assuré leur subsistance, malgré un contexte géographique, climatologique et économique difficile. Dans notre département, les habitudes alimentaires ont beaucoup plus changé durant les 50 dernières années qu’au cours des siècles précédents. De nouveaux aliments ont été introduits, d’autres ont pratiquement disparu de la composition des repas. Mais que mangeaient nos grands-parents et nos arrière-grands-parents ? L’exposition « A table ! » vous propose un parcours à travers les documents d’archives pour découvrir l’histoire de la production des denrées alimentaires, de leur consommation et de la sociabilité du manger ensemble.

 Au fil de l’eau
L’eau est une constante de notre territoire. Elle affleure partout du granite et s’impose dans le paysage : rivières, étangs, lacs mais aussi sources, fontaines, abreuvoirs, à l’état naturel ou canalisé. Ressource naturelle, l’eau est également dès la fin du Moyen Âge, la principale force d’énergie. Du Moyen Âge à l’époque industrielle, ces usages variés et multiples tant pour la consommation, l’alimentation, que pour l’énergie ou pour l’hygiène expliquent la diversité des enjeux et des moyens. Le XIXe siècle a vu naître le temps de l’énergie blanche, usines hydroélectriques et barrages, confirmés par les technologies et la science. Au XXe siècle, l’arrivée de l’eau dans les maisons a changé très vite la vie de tous. Il n’y a plus de corvée d’eau.

 Exposition de photographies : Georges Rendu, voyage dans le temps.
Photographe amateur mais avec la qualité et souvent l’œil d’un véritable professionnel, Georges Rendu prend de nombreuses photographies lors de ses séjours en Creuse et lors de ses voyages à Paris, Lourdes mais aussi Rome et Venise. Elles sont réalisées entre 1885 (date de son mariage avec Pauline Tandeau de Marsac) et les années 1914 ou 1915. Georges Rendu nous raconte sa vie quotidienne dans la Creuse mais il nous permet aussi de découvrir les installations de l’Exposition Universelle de 1900 lors de ses séjours parisiens ou les fouilles du forum à Rome.

 Histoire du mouvement coopératif
Sous la Révolution Française, le citoyen est perçu comme un individu à part entière. Au nom de l’exercice des droits individuels et de la liberté d’entreprendre, la loi Le Chapelier (juin 1791) dissout les guildes, les corporations et les confréries. De nombreux mouvements contestataires vont s’élever de part et d’autre de la France pour défendre ce droit à l’association qui, pour nombre d’ouvriers, est indispensable à l’évolution de la société. Il représente un gage d’amélioration de leur condition de travail. On peut mentionner par exemple la révolte des canuts Lyonnais en 1831, la IIe République ou la Commune en 1871. Revendiquer le droit d’association revient également à refuser le travail comme un instrument du capital et comme une marchandise soumise aux fluctuations de l’offre et de la demande. Le projet coopératif s’inscrit dans cette perspective : le capital social deviendra ainsi la propriété des différentes associés, incarnerait l’origine de la production des richesses et ferait enfin de l’ouvrier le responsable de son travail.

 Jacques Poudensan "reporter de guerre, 1939-1945"
Vous allez découvrir une exposition composée de reproductions grand format de clichés photographiques réalisés par Jacques POUDENSAN, couvrant la période entre 1942 et 1944. Elle apporte un éclairage précieux sur cette période sombre de l’Histoire de la Seconde Guerre mondiale telle qu’elle fut vécue dans notre département, à Guéret. Passionné par cette époque, Philippe Béquia, journaliste à France Bleu Creuse a retrouvé et contacté les héritiers de Jacques Poudensan qui ont eu la grande générosité de faire don de ce fonds photographique au Département, en décembre 2015. Les Archives départementales, en assureront désormais la conservation et la mise en valeur afin de préserver cette mémoire et de la diffuser largement sur notre territoire. A travers ces 36 panneaux, Jacques Poudensan, pharmacien d’Etat à Guéret, photographe amateur, se révèle être, au travers des sujets traités, des risques encourus lors des prises de vues, des qualités de cadrage…un véritable photographe reporter de guerre, annotant même les événements parfois quotidiennement, heure par heure, principalement du 7 juin (1ère Libération) au 25 août 1944 (2nde Libération). Cette œuvre photographique immortalise ces femmes et ces hommes, ces défenseurs de la liberté qui s’illustrèrent lors des combats menés contre l’oppression.

 Justice et justiciables
La justice de l’Ancien Régime dans l’actuel département de la Creuse était d’une organisation complexe, reflet de l’histoire et de la position frontière du territoire. En effet, les paroisses de l’actuelle Creuse relevaient de plusieurs provinces, chacune possédant ses traditions juridiques propres. La plus importante était celle qui séparait pays de droit écrit ou droit romain, au sud de la France, et pays de droit oral ou coutumier. A cette époque, le Limousin, dont dépendent La Souterraine et des régions du sud du département, est de droit écrit, le reste du département étant de droit oral.

 La Chasse en Creuse
En nous appuyant sur les documents d’archives, nous vous proposons de vous intéresser à l’histoire de la Chasse en Creuse du Moyen Âge à nos jours. Les deux premiers panneaux « la forêt entre mythe et réalité » et « la forêt espace ressource » situent l’action. Vous constaterez ensuite comment la chasse sous l’Ancien Régime est le monopole de quelques-uns et à l’origine de nombreux conflits. Puis, nous étudierons les pratiques de la Révolution au XXème siècle et comment la chasse a acquis progressivement un rôle social de protection des récoltes, officialisé par la loi de 1844. Aujourd’hui, ce sujet ouvre sur les problématiques actuelles d’équilibre entre faune et activités humaines d’une part, et d’autre part sur les problèmes éthiques d’une humanité confrontée à la dégradation de l’environnement. Les documents que nous vous présentons illustrent tout à fait ce propos. La dernière partie de notre exposition est consacrée à l’histoire des relations entre l’homme et le loup. En effet, l’animal est passé du statut d’animal nuisible à celui d’animal protégé incarnant non plus la férocité mais une richesse écologique.

 La Grande Guerre en Creuse
Dans le cadre du Centenaire de la Première Guerre mondiale, les Archives départementales de la Creuse ont réalisé l’exposition "La Grande Guerre en Creuse" dans un souci de commémoration. Celle-ci ayant connu un grand succès tant auprès des particuliers que des scolaires et des associations, une version itinérante a été conçue afin de la rendre accessible hors les murs des Archives.

 La paysannerie au Moyen-Age
Cette exposition referme ainsi le volet consacré au thème du Moyen Âge et présente le quotidien du paysan, la diversité de ses activités, son environnement ou sa condition sociale. Elle permet d’appréhender les évolutions de ce monde rural qui a su évoluer en fonction des circonstances politiques ou économiques, mais aussi adopter les innovations techniques et mettre en place des structures sociales nouvelles. Si ces évolutions ne doivent pas être vues à l’aune d’un « progrès » qui les lierait à une amélioration continue de la condition paysanne, elles sont un objet d’histoire d’autant plus passionnant que cette vie rurale est celle de nos ancêtres à tous.

 Les maçons de la Creuse
L’exposition présente les grandes thématiques liées aux maçons de la Creuse au XIXème siècle. Elle a pour objectif de répondre à ces questions : pourquoi tant de Creusois ont-ils quitté leur terre, comment travaillaient-ils, dans quelles conditions vivaient-ils et bien sûr quelles ont été les conséquences de ces migrations ? Les Archives départementales de la Creuse se proposent donc de faire découvrir la vie de ces hommes qui ont fait le choix de migrer temporairement vers Paris jusque dans les années 1880 date à laquelle l’émigration définitive prend le relais. Martin Nadaud, dont le fonds (11J) a été confié aux Archives départementales en 1981 par son arrière-arrière-petite-fille Adrienne Tourniol, en sera le guide.

 L’ordre de Malte en Creuse
Guerriers, hommes de foi, figures légendaires, les Hospitaliers et Templiers fascinent la société occidentale depuis le Moyen Âge. Nés dans les nécessités des États latins du Proche-Orient, ils sont rapidement devenus des puissances économiques et politiques en Occident même. Jalousés, craints, voire méprisés, ils doivent faire face à une crise profonde après la perte de Jérusalem et de la Terre sainte. Les Templiers n’y survivent pas, balayés par le pouvoir du roi de France et l’interdiction pontificale. Les Hospitaliers, eux, développent leurs possessions et continuent la lutte en Méditerranée. Dans cet ordre qui prend bientôt le surnom de chevaliers de Rhodes, puis de Malte, des figures issues de notre actuelle Creuse jouent un rôle de premier plan. Parmi eux, quatre grands maîtres ; Philibert de Naillac, né à Bridiers, grand-maître entre 1396 et 1421, Pierre d’Aubusson, né au Monteil-au-Vicomte, entre 1476 et 1503, Guy de Blanchefort, né au Moutier-Malcard, entre 1512 et 1513 et Jean Lévesque de la Cassière, entre 1576 et 1581. Tous n’ont pas eu le même destin ou le même prestige, mais cette exposition se veut un rappel du souvenir de ces puissants personnages qui n’ont pas oublié la région dont ils étaient issus.

 Notaires dans la Creuse
Depuis son apparition à la fin du VIIIe siècle, le notaire tient un rôle important dans la société. Il est le témoin des évolutions de celle-ci par son rôle d’acteur de l’écrit et de conseiller de ses clients.

 René Viviani 1863-1925
Jean Raphaël Adrien René Viviani est né à Sidi-bel-Abbès (département d’Oran), le 8 novembre 1863. Il est le second enfant d’Edouard Viviani - un agent d’affaires, qui aurait été élu conseiller général à deux reprises - et d’Hélène Barrière. Sa sœur aînée, Jeanne Antoinette Marthe Aimée, épouse en 1879 César Baffrey, juge de paix à Alger. Leur fils, Alfred, devient par la suite chef du secrétariat particulier de son oncle, Ministre du Travail. A Alger, Viviani poursuit ses études secondaires en droit. En 1883, il accomplit son service militaire au 1er Régiment de Zouaves. Reçu avocat en 1887, inscrit au barreau de Tlemcen, puis à celui de Paris, il est choisi comme premier secrétaire de la conférence des avocats en 1889. Parallèlement à sa carrière professionnelle, il devient secrétaire d’Alexandre Millerand, débute une carrière de journaliste et devient militant socialiste. Il collabore notamment à la Petite République socialiste, dont il devient rédacteur en chef une fois élu député de la Seine (août 1893).

 Aux urnes, citoyens !
L’objectif de l’Enseignement Moral et Civique (EMC) est d’associer dans un même mouvement la formation du futur citoyen et la formation de sa raison critique. Ainsi l’élève acquiert-il une conscience morale lui permettant de comprendre, de respecter et de partager des valeurs humanistes, de solidarité, de respect et de responsabilité. La morale enseignée est une morale civique en ce qu’elle est en lien étroit avec les valeurs de la citoyenneté (connaissance de la République, appropriation de ses valeurs, respect des règles, de l’autre, de ses droits et de ses biens). Il s’agit aussi d’une morale laïque fondée sur la raison critique, respectueuse des croyances confessionnelles et du pluralisme des pensées, affirmant la liberté de conscience.

 De la tête aux pieds, histoire du vêtement dans la Creuse
Le vêtement met en relation des fonctions diverses qui avancent masquées sous les usages sociaux. Sa fonction de protection reste fondamentale partout, adaptée au milieu naturel. Il a une fonction de communication puisque c’est par lui que passe le rapport de chacun à la communauté. Le costume révèle d’abord l’appartenance à un sexe, à une communauté d’âge, à un état, à une profession, à une position sociale. Il renseigne également sur la division sociale de l’espace et sur l’appartenance aux communautés nationales et régionales. Le costume ne peut être isolé de l’ensemble du système de la civilisation matérielle ; il en suit les transformations et y joue un rôle essentiel de trois façons. Il met en valeur les topographies sociales et leurs différentes consommations ; il en distingue les situations ordinaires et extraordinaires, la fête et le quotidien ; il permet de voir l’influence de la circulation et des échanges, mettant en cause le commerce et l’industrie, la production et la demande.

 Communauté de communes
Nous vous présentons une exposition sur la Communauté de communes de Auzances-Bellegarde-Chénérailles-Haut-Pays-Marchois afin de mettre en valeur les archives des communes membres de cette collectivité. En s’appuyant essentiellement sur les archives de ces communes déposées aux Archives départementales, l’exposition visite les grandes thématiques de l’histoire d’une commune : fondation, tenue des registres paroissiaux, l’instruction, le chemin de fer...

 Au tableau !
L’école se forme d’abord autour du personnage du maître d’école. Le terme de « rector » apparaît dans les actes notariés dès le XVe siècle pour les écoles de Guéret. D’autres communes comme Boussac ou La Souterraine recrutent des maîtres d’école, mais les candidats sont peu nombreux. Elu par les notables, le maître d’école voit sa nomination confirmée par le curée de la paroisse. L’instituteur est parfois rémunéré par la commune mais le plus souvent ce sont les parents qui le rétribuent. Dans l’impossibilité de gagner correctement sa vie, il finit parfois par déserter son poste. Sans programme officiel l’enseignement populaire consiste à apprendre aux enfants à « lire, écrire et compter ».

 Pour aller plus loin :
Enfin, si vous avez envie d’en découvrir davantage, sachez que de nombreux musées ou grands monuments ont mis en ligne leurs expositions, comme l’Ecole du Louvre ; la Bibliothèque Nationale de France ; le Château de Versailles ; le Grand Palais ; le musée des Arts et Métiers ; la Maison de Victor Hugo ; la Cité de l’Architecture ; la Tour Eiffel en 1900 ; de la gare au Musée d’Orsay rénové ; les expositions passées des musées de Paris en visite virtuelle . (Liste non exhaustive).

Publiée le 16 avril 2020
 
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